vendredi 23 octobre 2015

George R. R. Martin et Luis Royo - Dragon de glace



 Auteur : George R. R. Martin
Dessinateur : Luis Royo
Editeur : Flammarion
Parution : 14 octobre 2015
EAN-13 : 978-2081365186


Adara ne se souvient plus de sa première rencontre avec le dragon de glace. Pour la petite fille, il a toujours fait partie de sa vie. Cette créature terrifiante ne laisse dans son sillage que le froid et la désolation. Pourtant, Adara ne le craint pas car elle est née durant l’hiver le plus glacial qui ait jamais existé. Mais l’année de ses sept ans, des dragons de feu venus du nord ravagent le paisible hameau où elle vit. Adara et son dragon de glace sont les seuls à pouvoir ramener la paix et sauver le monde de la destruction.



Etant une fan inconditionnelle de George R. R. Martin et notamment du Trône de Fer, je ne pouvais pas passé à côté de cette version illustrée du Dragon de glace.
La première fois que j'ai tenu cet ouvrage dans mes mains, j'ai été bluffée par l'objet-même. Il est tout simplement magnifique ! C'est un hardback et pour moi, c'est déjà un point positif. Flammarion a fait du très bon travail en matière de packaging.

L'histoire en elle-même a été agréable à découvrir. Elle est plutôt destinée à un lectorat jeune mais elle aborde des thèmes sérieux tels que la guerre, ses ravages et sa cruauté. Cela m'a fait pensé aux contes de Grimm qui, à l'origine, étaient non édulcorés et assez violents. George R. R. Martin arrive à décrire des scènes dures tout en s'adaptant à son lectorat jeune grâce à son style et sa plume.
Le seul bémol que j'ai trouvé à cette histoire est l'absence de point de repère par rapport au récit du Trône de Fer. Je suppose que cela s'est passé avant mais j'aurai voulu plus de détails.

Personnellement, le point fort de cette édition est le travail de Luis Royo. Les illustrations sont magnifiques ! J'ai adoré feuilleter le livre et admiré son coup de crayon. Il a parfaitement retranscrit l'univers de George R. R. Martin. L'utilisation de la couleur bleue était très bien trouvée avec le thème de l'hiver.



Les illustrations sont très détaillées. On sent toute l'attention et le travail qu'a dû fournir Luis Royo. Je les trouve tellement belles que je vais très certainement ce qu'il a pu faire d'autre. Ce dessinateur est une agréable découverte pour ma part.

En bref, George R. R. Martin et Luis Royo ont su, à mon sens, allier leurs talents pour nous offrir un ouvrage magnifique (c'est mon mot du jour !). L'histoire est agréable à lire (mais sans plus comparé au Trône de Fer car elle s'adresse à un lectorat plus jeune) et les illustrations ont été un véritable plaisir pour mes yeux.
Je conseille cette oeuvre pour tous les fans de George R. R. Martin et du Trône de Fer.



mercredi 21 octobre 2015

Charlène Gros-Piron - Les Originels, Tome 1 : La Naissance



 Auteur : Charlène Gros-Piron
Editeur : Les Éditions Valentina
Parution : décembre 2014
EAN-13 :  978-2366391350


Cécile, Sébastian, Shaïna et Nicolas, quatre adolescents plus ou moins normaux, découvrent à quinze ans qu’ils ont été élus par les quatre pouvoirs primaires : l’Eau, le Feu, la Terre et l’Air, sans comprendre pourquoi, ni comment. Cécile Praesidia, représentante de l’Eau, vous ouvrira les portes de ce nouvel univers.
Les quatre adolescents vont rapidement découvrir qu’avoir des pouvoirs, c’est d’abord apprendre à les maîtriser pour ne pas commettre de catastrophe monumentale, car apparemment, ils servent de paratonnerre à embêtements. Des embêtements qui se présenteront sous forme de mercenaires, mandés pour les exterminer. Ils vont devoir faire le nécessaire pour survivre, tout en continuant à mener une vie aussi normale que possible, et en créant les liens qui les uniront au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. Face à l’adversité, il ne reste plus grand chose si ce n’est l’amour, la loyauté, l’amitié… et l’humour.
Évidemment, il se pourrait bien que les choses ne se déroulent jamais comme on l’avait prévu.



Avant toute chose, je tiens à remercier chaudement Livraddict et les Editions Valentina (site internet de la maison d'édition). Je suis très heureuse qu'ils m'aient fait confiance pour ce partenariat. J'ai pris un réel plaisir à découvrir cette œuvre et cet auteur. J'espère sincèrement pouvoir réitérer prochainement un partenariat car ce fut une expérience enrichissante.


Je ne vais pas mentir : j'ai eu très peur au début du roman. Dès les premières lignes, j'ai eu comme un blocage. Le style m'a surpris et j'ai eu peur que cela ne passe pas. Heureusement, cette sensation s'est rapidement estompée. Peut-être était-ce dû à un manque d'habitude. L'auteur a un style d'écriture qui lui est propre et il fallait simplement que je me l'approprie.

L'humour a fait beaucoup. Il est omniprésent et grâce à cela, j'ai appris un grand nombre de nouvelles expressions. J'ai le défaut (si c'en est un) d'inventer des expressions ou de les mixer entre elles, c'est donc un aspect du personnage de Cécile que j'ai beaucoup aimé. Toutefois, cet humour omniprésent connait également des points négatifs. Certes, dans la majeure partie du roman, j'ai trouvé cela agréable. Cela rend Cécile plus attachante. Néanmoins, j'avais parfois envie qu'il y ait plus de sérieux afin de mieux retranscrire la gravité de certaines situations.

Les personnages sont attachants mais j'aurais aimé avoir la vision des quatre héros et non pas seulement celle de Cécile. J'ai eu envie de connaître leur ressenti face à ce qui leur arrivait.
L'autre problème (bien plus important à mon goût) est l'âge de ces héros. Ils ont 15 ans et pourtant, dans mon esprit, je les imaginais comme ayant 17 ou 18 ans. Certes, leurs pouvoirs les ont fait grandir plus rapidement. Ils ont dû devenir mature un peu malgré eux. Toutefois, je ne pense pas qu'ils auraient dû avoir toute cette maturité d'un coup. Sur certains aspects, comme leurs relations amoureuses ou au lycée, j'aurais préféré retrouver la réaction normale d'un adolescent.

La première fois que la relation père/fille a été abordée dans le roman, je me suis tout de suite reconnue dans le personnage de Cécile. Elle m'a rappelé ma propre relation avec mon père, sauf par la suite où cela a beaucoup divergé.
C'est un point fort de l'oeuvre pour moi. D'une certaine manière, je me reconnais en Cécile (et pourtant, je suis plus âgée...). Elle vit certaines choses que j'ai moi-même vécu et cela m'a beaucoup marqué (je n'en dirais pas plus car je ne compte aucunement spoiler).

Quant à l'enchaînement du récit, j'ai eu quelques soucis. Les évènements sont parfois trop rapides et j'ai eu des difficultés à comprendre, à me situer dans l'histoire. Par exemple, l'apparition de Vanessa m'a laissé perplexe. Elle apporte un nouveau tournant dans l'histoire mais j'avais l'impression d'avoir perdu le fil.
On nous apporte plus de questions que de réponses et j'ai trouvé cela un peu perturbant.

Autre petit bémol : la romance. Je n'ai rien contre la romance. Tant que ce n'est pas trop "nunuche", cela ne me déplait pas. Cependant, j'ai trouvé que certains passages centrés sur cette romance tiraient en longueur. Cela m'a un peu pesé à la longue et je n'avais qu'une envie : un retour à l'action.

En me relisant, j'ai l'impression de ne pas avoir aimé le roman... mais loin de là ! Je l'ai beaucoup aimé ! La trame-même de l'histoire était faite pour que j'aime ce roman. J'ai apprécié le traitement du thème des pouvoirs élémentaires (malgré quelques moments WTF... mais si vous souhaitez avoir mon avis là-dessus, on en discutera en privé !) mais aussi des personnages. Je me suis attachée à ces quatre adolescents qui doivent faire face à quelque chose qui les dépasse. J'ai apprécié les pensées de Cécile sur divers sujets comme celui de la religion (et pourtant, je ne partage pas les mêmes croyances).
En bref, ce tome 1 des Originels a un côté un peu bancal (d'où l'absence de coup de coeur pour le moment) mais j'ai eu du mal à lâcher ma liseuse lors de ma lecture. J'étais prise dans l'histoire et j'en voulais la fin.

En parlant de fin... Quelle fin ! Lorsque j'ai lu les derniers mots du roman, je me suis dit "C'est pas possible... Elle ne peut pas nous laisser là !". Cette fin m'a littéralement laissée sur le cul (excusez mon langage). Je voulais la suite immédiatement (et je la veux toujours en fait...).
D'autant plus que l'auteur a conscience de l'impact qu'a cette fin sur ses lecteurs, comme le prouve les remerciements :
"Merci à vous, lecteurs, d'avoir lu jusqu'ici. Techniquement, vous devez être en train de souhaiter une seule chose : ma mort, ou un bon moyen de m'extorquer la suite."
Ô combien elle a raison...
Honnêtement, j'ai l'impression d'être une gamine en plein caprice tellement je souhaite lire la suite... et pourtant, c'est loin d'être mon genre ! Cette fin laisse le lecteur sur un suspens de dingue et j'ai rarement été aussi frustrée (ou en manque) par une lecture. J'en suis toute fébrile...

Si je devais conclure en quelques mots cette lecture, ce serait : JE VEUX LA SUITE !!!

dimanche 11 octobre 2015

John Steinbeck - Les raisins de la colère



 Auteur : John Steinbeck
Editeur Gallimard
Collection : Folio
Parution : mai 1972
Pages : 640
EAN-13 :  978-2070360833


"Le soleil se leva derrière eux, et alors... brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l'immense vallée. Al freina violemment et s'arrêta en plein milieu de la route.
- Nom de Dieu ! Regardez ! s'écria-t-il.
Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes.
Et Pa dit : - Dieu tout-puissant !... J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau."



Ce roman a longtemps traîné dans ma PAL. J'ai toujours eu très envie de lire ce grand classique mais sa taille me faisait un peu peur et j'avais toujours d'autres lectures en priorité. Néanmoins, je me suis finalement lancée dans cette lecture et je ne le regrette absolument pas !

Il faut s'habituer à l'univers de l'auteur. Dès les premières lignes, on pénètre dans un monde à l'aspect assez brute. Cela se voit à travers les descriptions de paysage mais aussi (et surtout) par les personnages.
On doit également s'habituer à la structure duale du roman, qui m'a un peu surprise au départ. En effet, on alterne entre le récit de la famille Joad et des passages plus descriptifs qui retranscrivent l'atmosphère générale de cette époque. Une fois que l'on se laisse submerger par cet univers, le récit se trouve investi d'une forte puissance narrative. Dès que vouas aurez lu ce roman, vous comprendrez bien mieux ce que j'essaye d'expliquer.

Le point fort de ce roman est son caractère intemporel. Les thématiques abordées sont toujours d'actualité : le bouleversement de la société, la discrimination, la misère, le système économique, le système carcéral, les syndicats, la solidarité, etc. Cette solidarité est très présente dans le récit. C'est ce qui permet aux gens atteints par ces bouleversements de tenir. On voit naître des communautés qui permettent la survie du groupe. Le groupe passe alors avant l'individu. La notion de propriété et de partage prend une autre tournure.
L'auteur a le don de laisser de petites piques et certaines remarques qui peuvent sembler anodines font mouche. Par exemple, lors d'une discussion entre deux anciens fermiers forcés à quitter leurs terres, l'un exprime son incompréhension face à l'emploi du terme "Service Club" par les entreprises. En effet, dans le monde agricole, le terme "service" signifie "saillie". Honnêtement, cela m'a fait rire... Ce parallèle peut paraître si juste que cela en est risible.

On s'attache très facilement aux personnages. On se laisse embarquer dans leur histoire, on souffre avec eux, on espère avec eux, on vit avec eux. Même si la famille Joad connaît des coups durs, elle continue à se soutenir et tente de faire face à ces obstacles en gardant foi en l'avenir.
J'ai fini ma lecture avec un pincement au cœur. Je voulais savoir ce qui leur arrivait par la suite. J'avais tellement envie d’espérer pour eux, pour que les choses s'arrangent pour eux. Toutefois, j'étais aussi terrifiée face aux futurs obstacles que la famille allait devoir surmonter. Il est rare de s'attacher autant à des personnages de cette façon.

Je comprends parfaitement pourquoi Les raisins de la colère est considéré comme un classique. Cette lecture m'a touché très profondément. Cela prouve que la littérature peut rejoindre la sociologie, la préoccupation humaine.






Les raisins de la colère a été adapté au cinéma en 1947 par John Ford. Ce film est considéré également comme un classique du cinéma américain et il est un des rares films qui traitent de la Dépression.



J'ai personnellement beaucoup aimé le visionner mais la lecture du roman m'a bien plus émue.
Si vous vous intéressez au cinéma et en particulier à ce film, je vous conseille de visionner le cours de cinéma à ce sujet proposé par Allociné. Vous le trouverez en suivant ce lien.
Le cours dure un peu moins de deux heures mais il est vraiment intéressant. On y apprend beaucoup de choses.
Je vous le conseille !

mardi 6 octobre 2015

Fûtarô Yamada et Masaki Segawa - Basilisk



 Auteur : Fûtarô Yamada
Dessinateur : Masaki Segawa
Editeur : Kurokawa
Tomes : 5


A l'époque Edo, le vieux shôgun Ieyasu Tokugawa décide de choisir son successeur en fonction du résultat d'un combat organisé entre deux célèbres clans ninja, les Kôga et les Iga. Mais entre ces deux familles qui se haïssent, les jeunes héritiers Gennosuke Kôga et Oboro d'Iga s'aiment profondément... 



Basilisk fait parti du top 5 de mes mangas favoris. J'ai beau le relire, j'accroche toujours autant. L'histoire me rappelle Roméo et Juliette de William Shakespeare mais en version nippone.
Ce que j'apprécie dans ce manga, ce sont ses personnages. Certains sont insupportables pour diverses raisons : Oboro tend plus vers une pleurnicharde que vers une héroïne, Tenzen est un "salaud" manipulateur (excusez mon langage), etc. Cependant, j'ai aimé leur traitement tout au long de ce manga. Aucun ne se ressemble vraiment. Ils sont peut-être détestables par moment mais ils remplissent leurs rôles dans le récit.
Leurs pouvoirs ou capacités sont assez uniques. Certaines sont un peu dégoûtantes (notamment celles de Jingoro, Rosai ou encore Jûbei), d'autres sont assez hallucinantes (Tenzen en est le parfait exemple).
Si Tenzen a été le personnage que j'ai le plus détesté, Hyôma est celui qui m'a le plus marqué. J'ai trouvé qu'il possédait une classe, une prestance et il réussit à préserver cette aura pendant l'ensemble de l'histoire.
Les combats entre ninjas sont impitoyables et les amateurs du genre devraient aimer cela. Quant à la fin, elle est digne de ce que le lecteur pouvait attendre du manga. Elle est sobre et touchante, tout en contradiction avec la violence présente dans ces cinq tomes.




J'apprécie beaucoup les dessins (même si le rendu n'est pas terrible sur les planches si dessus... je n'ai pas trouvé mieux, navrée...). Les personnages ne sont pas forcément beaux mais c'est un point que j'apprécie dans ce manga.
Un point que je pourrai reprocher au manga est la nudité bien trop présente à mon goût des personnages féminins. Elles ont assurément de belles formes mais je n'ai pas trouvé que cela apportait quelque chose à l'histoire. Enfin, certains seront contents, je suppose...

En bref, Basilisk est un manga assez inégal et pas des plus original mais mature et agréable à lire. Malgré ses défauts, ce manga m'a marquée et il est un des rares dont je possède la collection complète.





Basilisk a fait l'objet d'une adaptation en série animée. Celle-ci reste assez fidèle à l'oeuvre de base par son histoire mais aussi son ambiance. J'ai passé un agréable moment en visionnant cette série, même si j'ai préféré la lecture du manga.



Par ailleurs, il faut savoir que Basilisk est lui-même une adaptation. En effet, il adapte en manga le roman Kôga ninpô chô de Fûtarô  Yamada, édité en France sous le titre Shinobi. J'ai lu cette oeuvre et j'ai également vu le film qui en fut tiré. J'en parlerai peut-être à l'occasion d'une future chronique.

dimanche 4 octobre 2015

Patrick Baud - Axolot, Tome 1



 Auteur : Patrick Baud
 Dessinateurs : Geoffroy Monde, Adrien Ménielle, Marion Montaigne, Libon, Tony Sandoval, Nancy Peña, Yannick Lejeune, Boulet, Guillaume Long, Camille Moog, Erwann Surcouf, Capucine, Sibylline et Thomas Lecourt
Éditeur : Delcourt
Collection : Hors collection
Parution : 8 octobre 2014
Pages : 123
EAN-13 : 978-2756050751


Mystères, expériences scientifiques, bestioles incroyables... Donner au réel des airs de fables et installer le fantastique dans les bizarreries de notre monde, tel est le talent de Patrick Baud, brillant conteur et créateur du blog Axolot.

Son but : partager son étonnement face à l'étrangeté de l'univers.



Un album illustré par 13 auteurs de talent qui offrent un magnifique écrin à cette anthologie de l'insolite faite de science, d'humour et parfois d'angoisse. Des histoires tirées de faits incroyables... et pourtant bien réels.



Cette bande-dessinée a été une véritable découverte ! Elle m'a été offerte en avance pour mon anniversaire par mon meilleur ami (mon anniversaire est en novembre mais malheureusement il vit à un peu moins de 1 000 km de chez moi...).
Je connaissais Patrick Baud de nom mais je n'ai que très rarement regardé son travail. Je le voyais surtout en tant que guest dans d'autres vidéos sur Youtube. Il possède un blog et une chaîne Youtube que je vous conseille d'aller voir (en tout cas, moi, je vais y jeter un coup d'oeil !).

La couverture m'a tout de suite attirée. Elle est sublime. Les couleurs sont sobres mais tout est dans le détail.
Les dessins à l'intérieur varient selon les dessinateurs. Chacun a son style propre. J'en ai apprécié certains plus que d'autres. Toutefois, ils réussissent tous à s'imprégner de l'ambiance de l'anecdote qu'ils racontent. Ils nous transmettent leurs propres ressentis par leurs traits.




Certaines de ces histoires m'étaient déjà connues mais il y a énormément de nouveautés. Entre les anecdotes, on trouve des sections comme le bestiaires extraordinaires ou encore les pouvoirs de notre cerveau.
Certaines m'ont fait flippée... Je pense notamment  à Le grand amour du Dr Tanzler et L'île des poupées qui m'ont vraiment mis mal à l'aise (surtout en sachant que cela est tiré de faits réels...). D'autres ont titillé ma curiosité : La chose dans le noir, Le faiseur de chimères et le vrai Frankenstein, Les cellules d'Henrietta Lacks ou encore Les Trois Christs d'Ypsilanti m'ont fait réfléchir. D'une certaine façon, ces récits m'ont fait voir le monde d'une autre manière et j'ai beaucoup aimé cette aspect-là de cette oeuvre. Les notes apportées après les planches dessinées sont très instructives.

En bref, on a affaire à une bande-dessinée ludique et divertissante en même temps. Je la conseille à tous ceux qu'ils veulent apprendre quelques anecdotes insolites. Pas besoin de grandes connaissances pour apprécier cette lecture !

vendredi 2 octobre 2015

Stephen King - Dôme




 Auteur : Stephen King
Editeur : Lgf
Collection : Ldp Littérature Fantastique
Parution : 6 mars 2013
Pages : 840 et 744
EAN-13 :  978-2253169789 et 978-2253169796


Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.

A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient.

Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…



Dôme est mon premier roman de Stephen King et je n'ai pas été déçue.

On rentre dans l'histoire dès les premières lignes avec l'arrivée brutale du Dôme. Cela va marquer le début d'un climat de terreur et de paranoïa.
On ne s'ennuie à aucun moment. Le rythme est soutenu, ce qui rend la lecture prenante. Les chapitres s’enchaînent vite et on passe d'un personnage à un autre sans trop de difficulté.
En parlant de personnages, on est servi ! On doit en suivre une bonne trentaine dont au moins une dizaine de personnages dits principaux. La preuve-même de cette abondance de personnages est la liste que l'on trouve au début du roman. Cela m'a un peu effrayé au début, j'avais peur de ne pas m'y retrouver dans les personnages. Finalement, je n'ai eu aucun souci de ce genre.

L'atmosphère est stressante et immersive, ce qui est principalement dû au huis clos provoqué par le Dôme.
Stephen King nous livre une fronde politique. Il nous offre une critique grinçante et cynique de l'Amérique profonde, paranoïaque et conservatrice. L'auteur nous montre comment la terreur peut être instrumentalisée par le pouvoir politique et utilisée pour légitimer la suppression des libertés et l'instauration d'un Etat policier.
Dôme revêt également une dimension écologique. Le Dôme symbolise l'effet de serre et ne laisse rien passer.

Toutefois, on peut reprocher à Stephen King un certain manichéisme dans ses personnages. Cela s'explique par la volonté du livre d'offrir en premier lieu du divertissement aux lecteurs.
La plume de l'auteur est efficace, directe, sarcastique et parfois teintée d'humour.On retrouve de nombreuses références aux auteurs préférés de Stephen King : Orwell, Bradbury, Tolkien, etc.

La fin m'a semblé un peu facile de la part de Stephen King. Néanmoins, j'avais passé un bon moment de lecture que je ne me suis pas trop reposé là dessus.

Cette première rencontre avec Stephen King a été une véritable réussite pour ma part. Je pense que je ne tarderai pas à lire une autre de ses œuvres.
(Vous pouvez d'ailleurs trouver ma chronique sur ce blog sur La ligne verte que j'ai lu après Dôme)





L'adaptation de Dôme en série a un bilan assez mitigé. Les scénaristes se sont éloignés dès le départ du roman de base. Au début, je me disais que cela pouvait tout de même être intéressant. Il y avait certaines chose que j'appréciais comme, par exemple, le côté sombre de Barbie qui n'est pas présent dans le roman. Les personnages ne sont pas tout blancs ou tout noirs.


La saison 2 a été une grande déception. Je ne comprenais pas dans quelle direction l'histoire partait. J'ai néanmoins donné une chance à la saison 3 car c'était la fin de la série et je souhaitais voir comment les scénaristes allaient expliquer le Dôme.
La fin est assez mitigée. Je n'ai pas accroché mais je n'ai pas détesté non plus. Le principal problème, pour moi, venait du fait que je ne me suis absolument pas attachée aux personnages. J'étais légèrement indifférente à ce qui leur arrivait.

En bref, je conseille plutôt la lecture du roman au visionnage de la série.