dimanche 29 janvier 2017

Matthew Dicks - Je m'appelle Budo


 Auteur : Matthew Dicks
Editeur Flammarion
Collection : Grand Format Jeunesse
Parution : 14 septembre 2013
Pages : 431
EAN-13 : 978-2081288997



Max est un garçon différent des autres, et Budo, son ami imaginaire depuis cinq ans, s'est donné une mission : le protéger des garçons de sa classe, des disputes à la maison aussi. Lorsque Max se fait enlever par sa maîtresse, madame Patterson, Budo, avec d'autres amis imaginaires, va tout faire pour le libérer.



Je m'appelle Budo a longtemps traîné dans ma PAL... et je ne sais même pas pourquoi ! J'ai découvert ce roman que tard après sa sortie mais dès que je l'ai découvert, il m'avait plu.

Matthew Dicks a un style d'écriture simple et très fluide mais il est empreint d'une grande profondeur. Le livre se lit avec facilité, ce qui lui permet d'être mis entre toutes les mains, même des plus jeunes. 

J'ai beaucoup aimé le fait que l'histoire soit racontée du point de vue de Budo, l'ami imaginaire et non de l'enfant qui imagine. Cela apporte à certain recul sur notre société, sur l'éducation, sur l'enfance et également sur l'autisme. Ce dernier sujet est d'ailleurs traité avec une grande délicatesse. A aucun moment au court du récit, le terme "autisme" apparaît. La réaction des parents de Max face à sa "différence" est très intéressante et démontre parfaitement la complexité de cette situation.

Découvrir la multiplicité des amis imaginaires m'a fait sourire. Certains ont des formes très surprenantes. Je me suis attachée à certains d'entre eux, même s'ils n'étaient pas très présents dans le récit.

La fin est pleine de tristesse et de beauté. Toutefois, je ne voyais pas comment cette oeuvre pouvait se terminer autrement.

En bref, Je m'appelle Budo est une véritable pépite. Il a frôlé de très près le coup de cœur. C'est une lecture que je conseille vivement.



Cette lecture fait partie du Challenge Mystère.

mercredi 18 janvier 2017

Patrick Ness - Quelques minutes après minuit


 Auteur : Patrick Ness
Editeur Gallimard
Collection : Folio Junior
Parution : 21 novembre 2016
Pages : 193
EAN-13 : 978-2075074506



Depuis que sa mère a commencé son traitement, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. A minuit sept, un monstre vient le voir, qui a l'apparence d'un if gigantesque, quelque chose de très ancien et de sauvage. Mais pour Conor, le vrai cauchemar recommence chaque jour: sa mère lutte en vain contre un cancer, son père est devenu un étranger, et il est harcelé à l’école. Au fil des visites du monstre, l’adolescent comprend que son vrai démon est la vérité, une vérité qui se cache au plus profond de lui, terrifiante.



Quelques minutes après minuit est un roman qui m'a littéralement submergée et bouleversée et ce au plus profond de mon être.
Plusieurs questions sont abordées à travers le récit de Conor : Comment accepter la perte d'un être cher ? Comment se reconstruire après cette perte ?
Ce fut une lecture douloureuse dans le sens où elle a énormément remué de choses en moi. Ce fut une lecture courte et intense comme j'en ai peu connu.

J'ai beaucoup aimé la relation à l'histoire dans cette oeuvre. Le monstre n'est pas venu pour effrayer le jeune garçon mais pour lui raconter trois histoires en échange d'une quatrième, la fameuse vérité de Conor.
Dans ces histoires contées, il n'y a pas de gentils et de méchants. Tout le monde est gris et les apparences sont parfois trompeuses.

Un autre aspect que j'ai apprécié dans ma lecture est le fait que l'auteur ne nous dit jamais ce qui fait partie du réel et ce qui fait partie de l'imagination. Rien ne bride la propre imagination du lecteur.

La plume de Patrick Ness est simple, sans surenchère. Il sait sublimer son histoire en toute simplicité.

J'ai eu énormément de mal à écrire cette chronique : il y a tellement à dire mais j'en perds mes mots tellement ce roman a eu un impact sur moi.
Ce fut un véritable coup de cœur et je ne peux que conseiller cette lecture (voire relecture !). On en ressort grandi.






Par ailleurs, j'ai également vu l'adaptation cinématographique. Elle n'est pas parfaite mais elle retranscrit parfaitement ce récit poignant.
J'avoue avoir même laissé échapper une petite larme sur la fin...




dimanche 8 janvier 2017

Haruki Murakami - L'étrange bibliothèque


 Auteur : Haruki Murakami
Illustrateur : Kat Menschik
Editeur 10/18
Collection : Domaine Etranger
Parution : 3 novembre 2016
Pages : 70
EAN-13 : 978-2264069115



Japon, de nos jours. Un jeune garçon se rend à la bibliothèque municipale. Jusqu’ici, rien que de très banal, le garçon est scrupuleux, il rend toujours ses livres à l’heure. Cette fois, pourtant, c’est d’abord l’employée qui l’envoie dans une salle qu’il ne connaissait pas. C’est un vieil homme, ensuite, qui le mène par les méandres d’un labyrinthe dans ce qui semble bien être une prison. C’est un homme-mouton qui l’y attend, qui aimerait bien l’aider mais qui redoute le pouvoir du gardien des livres. Enfin, c’est une frêle jeune fille muette qui va l’aider à se libérer de cette bien étrange bibliothèque…  



Ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime Haruki Murakami. Je n'ai pas lu toutes ses œuvres mais à chaque fois, ma lecture me laisse une marque indélébile dans mon esprit (je pense notamment à La ballade de l'impossible qui m'avait profondément bouleversé).
Me lancer dans la lecture de L'étrange bibliothèque était donc pour moi une valeur sûre et je n'ai pas été déçue.

J'ai beaucoup aimé retrouvé la plume de Haruki Murakami et son talent à nous entraîner dans un univers très particulier (qui peut dérouter voire rebuter certains, je le comprends bien).
Cette nouvelle est un véritable concentré de l'oeuvre de Haruki Murakami. Tout au long de notre (rapide) lecture, on ne cesse de voir des références des autres romans de l'auteur. Cela ne se fait pas seulement par l'univers et l'ambiance retranscrit par l'auteur mais également par ses personnages. Par exemple, nous faisons la connaissance d'un homme-mouton, qui n'est pas sans nous rappeler La course au mouton sauvage, mais également un vieillard qui m'a fait fortement pensé au roman Kafka sur le rivage.

Je ne peux pas terminer ma chronique sans parler, bien entendu, des illustrations de Kat Menschik. Je les ai trouvé extrêmement belles et qu'elles accompagnaient merveilleusement bien le récit de Haruki Murakami.

En bref, cette nouvelle a été une lecture délicieuse, une petite gourmandise qui ne m'a pas déçu une seule seconde.

lundi 2 janvier 2017

Challenge Mystère 2017


En 2017, je me suis lancée dans un nouveau challenge : le Challenge Mystère organisé par Frogzine !

Le challenge se déroulera du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2017 inclus.

Le principe est simple : chaque mois, un thème est imposé et, selon le palier choisi, nous avons un certain nombre de romans à lire qui respectent le thème mensuel.

Pour ma part, j'ai choisi le premier palier : Mystérieux mystère, c'est-à-dire lire un roman par mois selon le thème mystère imposé (un total de 12 livres dans l'année).
En plus, nous avons un certain nombre de jokers à notre disposition au cours du challenge.

Pour plus d'informations, je vous conseille d'aller jeter un coup d'oeil au site de Frogzine.

Je vous mettrais sur cet article les thèmes mystères au fil du temps ainsi que les livres lus durant ce challenge.

Et vous, vous participez ?



Je m'appelle Budo de Matthew Dicks


M → Une mère
Chanson douce de Leïla Slimani


Mille femmes blanches de Jim Fergus