jeudi 29 décembre 2016

Katarina Mazetti - Ma vie de pingouin


 Auteur : Katarina Mazetti
Editeur Actes sud
Collection : Babel
Parution : 2 novembre 2016
Pages : 320
EAN-13 : 978-2330070489


En croisière sur l'Orlovsky, Tomas et Wilma filent vers l'Antarctique. Lui, a élu les icebergs comme lieu idéal pour mettre fin à ses jours. Elle, reste d'un inébranlable optimisme malgré le secret qui assombrit sa vie. Sur le paquebot, la globe-trotteuse Alba répertorie les similitudes entre humains et animaux. Et elle dispose d'un beau panel face à un épaulard tueur, une poignée d'éléphants de mer plutôt mal élevés, et environ quatre cent mille manchots royaux.
Un roman frissonnant sur l'amour et l'amitié, et l'avenir de la planète.


Je connais Katarina Mazetti mais je n'ai finalement quasiment rien lu d'elle. Pourtant, j'avais beaucoup aimé mes lectures.
Ma mère ayant mis Ma vie de pingouin sur sa liste de souhait pour Noël, j'en ai profité pour le lire avant de lui offrir (vous imaginez la joie de mon compagnon à l'idée que le livre n'allait pas "encombrer" nos bibliothèque déjà bien pleine...).

J'ai adoré retrouver la plume de cette auteur ! Katarina Mazetti dresse un portrait de l'espèce humaine dans toute sa diversité à travers une multitude de personnages. Chaque chapitre donne la parole à un personnage en particulier et nous prouve par la même occasion que les apparences peuvent être trompeuses.

J'ai trouvé que les protagonistes étaient terriblement attachants, même ceux qui ne font qu'une petite apparition ou qui sont de véritables têtes à claque. Les protagonistes nous apportent de la bonne humeur, de la fraîcheur tout en abordant des sujets universels : la vieillesse, la confiance en soi, les rapports entre les hommes et les femmes, l'émancipation ou encore la maladie.

Le personnage d'Alba compare tout au long du roman les êtres humains et leurs comportements avec la faune qu'elle rencontre pendant sa croisière. J'ai trouvé cet aspect très intéressant et finalement très réaliste. La description de certains comportements m'a même rappelé certaines personnes croisées dans ma vie.

En bref, Ma vie de pingouin est un roman divertissant avec lequel j'ai passé un très bon moment de lecture. Les sujets m'ont fait réfléchir et prendre du recul sur ma perception de l'être humain et ses rapports avec les autres.
J'ai hâte de retrouver la plume de Katarina Mazetti dans de prochaines lectures.

mardi 27 décembre 2016

Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !


 Auteur : Gilles Legardinier
Editeur : Pocket
Parution : 3 novembre 2016 (Édition Collector)
Pages : 446
EAN-13 : 978-2266271912



– J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez?! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups?! C'est votre tour de souffrir?!
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.

Marie pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, jusqu’à ce que son couple implose de façon brutale et scandaleuse. Anéantie, elle décide ne plus faire confiance aux mâles et surtout, ne plus rien leur passer. Ni dans sa vie privée, ni au travail.
Marie ne croit plus à l’amour, ce mirage source de tous les malheurs des femmes. Mais voilà, Marie a du cœur, une famille, des amies aussi tordues qu’elle et une soif de vivre qui n’a pas fini de la précipiter dans des plans impossibles.



Ce roman est on premier Legardinier (Ouh la honte !) et je comprends désormais le succès de cet auteur.
Gilles Legardinier a un style très fluide qu'on a du mal à lâcher son roman en cours de lecture.

Les personnages sont extrêmement attachants, que ce soit du côté des filles que des garçons. Un aspect que j'ai beaucoup aimé est le fait qu'aucun protagoniste n'est lisse. Même les "héros" de l'histoire ne sont pas blancs comme neige. Il n'y a finalement que le boss de Marie et son compère qui frôlent vraiment de très près la caricature.
Le duo de Marie et Emilie est hilarant et on aimerait les avoir comme amies. 

Pour être honnête, au début du roman, j'ai eu un peu peur. Marie en veut aux hommes et je peux la comprendre vu sa situation mais je me suis tout de même dit "Cela va être comme cela pendant tout le roman ?". Heureusement que non car si cela avait été le cas, je me serais vite lassée. Marie se venge, arrive à se remettre en question et un jeu de piste amène de nouvelles péripéties dans le récit. On ne peut pas dire que l'on s'ennuie avec Gilles Legardinier.
 J'ai aimé le fait que Marie prenne du recul face à sa situation. Elle se rend compte que tout n'est forcément la faute des autres. Concernant sa vengeance, j'avoue avoir trouvé qu'elle allait trop loin (même si son ex est un c*****d fini). L'histoire de Paracétamole m'avait fait également sourire même si ce n'était pas trop de mon goût (pas de spoilers !).

En bref, Ça peut pas rater ! est un roman qui a m'a énormément diverti et qui m'a fait connaître la plume de Gilles Legardinier. Je pense que ses autres romansne vont pas tarder à rejoindre ma PAL.
 

samedi 17 décembre 2016

Fannie Flagg - Beignets de tomates vertes


 Auteur : Fannie Flagg
Editeur : J'ai Lu
Parution : juillet 2009
Pages : 474
EAN-13 : 978-2290020579


Au sud de l'Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d'une voie ferrée... Ninny, quatre-vingt-six ans, se souvient et raconte à Evelyn les histoires incroyables de Whistle Stop. Et Evelyn qui vit très mal l'approche de la cinquantaine et sa condition de femme rangée, découvre un autre monde. Grâce à l'adorable vieille dame, elle peut enfin se révéler, s'affirmer...
Une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine de saveur et d'humour. Un baume au cœur, chaud et sucré.



Ce roman est une jolie petite pépite de bonne humeur. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'histoire et les mésaventures des très nombreux personnages que renferment ce livre.
La narration peut en surprendre plus d'un car elle ne correspond pas à une logique chronologique. En effet, nous faisons sans cesse des bonds dans le temps : un coup, nous sommes avec Evelyne et Ninny à la maison de retraite, ensuite, on retrouve Ruth et Idgie adultes et au chapitre suivant, on retrouve l'enfance d'Idgie. C'est un va-et-vient qui peut en perturber certains mais, pour ma part, je m'y suis vite habituée.

Beignets de tomates vertes est un roman qui nous remonte le moral tout en abordant des thèmes sérieux : le racisme, la ségrégation, la pauvreté, l'acceptation de soi, la vieillesse et notre rapport au passé.
Tout au long du récit, le lecteur peut prendre conscience du racisme omniprésent. Même si on remarque une certaine évolution dans ce domaine, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'on était loin d'une totale acceptation des populations de couleur dans nos sociétés caucasiennes (et ce, dans de trop nombreux pays et encore de nos jours...).
Je suis néanmoins surprise de l'absence de traitement de la relation qui lie Idgie et Ruth. On comprend parfaitement l'amour qui lie ces deux femmes et les autres protagonistes en sont pleinement conscients mais aucune remarque n'est faite. Pour l'époque (et encore aujourd'hui malheureusement...), cela aurait dû paraître choquant. Or, on ne voit rien de cela dans tout le roman. J'ai trouvé cela peu réaliste vu le contexte dans lequel évolue le récit.

Le gros point fort de cette oeuvre est sans conteste ses personnages. J'ai adoré le caractère bien trempé d'Idgie, la douceur de Ruth, la naïveté de Ninny, la ténacité de Sypsey, ...
Aucun personnage n'est laissé de côté. Peu importe leur rôle dans l'histoire, ils ont toujours de la profondeur et c'est un aspect que j'ai beaucoup apprécié.
Evelyne m'a un peu rebuté au début car elle était trop "passive" dans sa vie. Son évolution au fil des pages en a été d'autant plus appréciable de ce fait. Elle avait de nombreuses réflexions qui m'ont plu. Par exemple, au tout début du roman, elle explique que la révolution sexuelle est arrivée trop tard pour elle. Dans sa tête, une femme devait absolument se marier et avoir des enfants, même si elle n'en avait pas envie. Ce passage m'a marqué car aujourd'hui encore, une femme qui ne souhaite pas d'enfant est mal vue, on la considère comme "anormale"... Enfanter n'est pas un devoir pour une femme. Au fil des pages, Evelyne prend conscience de certaines choses dans sa vie et la voir se prendre en main et de faire certaines choses pour elle et non plus pour les autres a été un grand plaisir (et soulagement).

En bref, Beignets de tomates vertes est un roman qui nous promet autant un moment de détente que de réflexion sur notre société actuelle et passée. Ce fut un très beau moment de lecture.

samedi 10 décembre 2016

Arno Monin et Zidrou - L'adoption, Tome 1 : Qinaya


 Auteur : Zidrou
Dessinateur : Arno Monin
 Éditeur : Bamboo Eds
Collection : Grand Angle
Parution : 4 mai 2016
Pages : 66
EAN-13 : 978-2818926030


Lorsque Qinaya, une orpheline péruvienne de 4 ans, est adoptée par une famille française, c’est la vie de tous qui est chamboulée. Mais pour Gabriel, ce sera encore plus compliqué : il lui faudra apprendre à devenir grand-père, lui qui n’a jamais pris le temps d’être père. Des premiers contacts un rien distants aux moments partagés, Gabriel et Qinaya vont peu à peu nouer des liens que même le vieux bourru était loin d’imaginer.




Cette bande-dessinée est extrêmement touchante. J'ai vibré à travers une multitude d'émotions, passant par la joie, la tristesse, la colère, la peur et le bonheur.
Je me suis énormément attachée aux personnages de Qinaya, cette petite fille venant d'un pays lointain, et Gabriel, un grand-père qui se retrouve soudainement démuni face à ce petit bout-de-chou. Les autres protagonistes sont très secondaires mais j'ai également beaucoup aimé le "gang des G" et la grand-mère de Qinaya (la femme de Gabriel).

Découvrir cette relation entre cette petite fille et son grand-père, la voir évoluer et devenir un profond attachement entre ces deux personnages m'a littéralement bouleversée.

Zidrou a réussi à créer une magnifique histoire avec des mots très justes tandis qu'Arno Monin a retranscrit parfaitement chaque émotion du récit.
La couverture est très révélatrice de la frontière qui sépare au départ ces deux personnages. Cela se retrouve tout au long de notre lecture.

La fin m'a arraché le cœur. Je veux la suite à un point inimaginable et j'espère sincèrement que le deuxième tome ne va pas tarder.
En attendant, je vais partager cette petite merveille à mon entourage.



dimanche 4 décembre 2016

Anne Rice - Chroniques des vampires, Tome 11 : Prince Lestat


 Auteur : Anne Rice
Editeur : Michel Lafon
Parution : 13 octobre 2016
Pages : 524
EAN-13 : 978-2749924373


Lestat a parcouru le monde de manière bien solitaire ces dernières années, ces compatriotes et amis l’ont cherché sans succès. Depuis quelques temps, une Voix lui parle, à lui et à d’autres vampires leur commanditant de tuer leur propre race. Récemment, Benji, le protégé d’Armand, tient une émission radio, prêchant pour le rassemblement et l’alliance de tous les vampires pour lutter contre un détracteur s’amusant à multiplier les massacres des vampires les plus jeunes. A côté de ça, Fareed et Seth, scientifiques et vampires, ont mis en place un programme de recherche sur la composition des vampires et cherchent à répondre scientifiquement à la question de « Qu’est-ce qui anime les vampires ? », ils multiplient les expériences dans ce but. Tout est lié pourtant et Lestat semble bien être le seul capable de gérer une telle crise, tous pense de la même façon, acceptera-t-il alors cette responsabilité ? et qui peut bien être cette Voix ?



Avant de commencer cette chronique, je tenais à remercier Livraddict et les éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

Cette chronique a été extrêmement dure à écrire car mon avis sur ce roman est particulièrement mitigé.
J'adore Anne Rice ! C'est un écrivain dont la plume me transporte littéralement. C'est donc avec un très fort engouement que j'avais commencé ce onzième tome. Et pourtant... ma lecture a été difficile... J'ai trouvé le début particulièrement long. Les choses mettent énormément de temps à se mettre en place et cela m'a un peu freinée. Les longues descriptions n'ont d'ailleurs pas aidé.

Par ailleurs, je déconseille les personnes n'ayant pas lu au moins les trois premiers tomes à lire ce roman (après tout, c'est un troisième tome). L'auteur fait beaucoup de références aux tomes précédents et malgré ses petits rappels, on peut rapidement perdre le fil.

Il y a également énormément de personnages. Certains nous sont déjà connus dans les précédents ouvrages, d'autres sont tout nouveaux. J'ai beaucoup aimé retrouvé certains d'ente eux, d'autres m'ont laissé un peu indifférente. On rencontre des protagonistes qui ne sont que survolés et je n'ai pas compris pourquoi Anne Rice les avait introduit alors que l'on a déjà une multitude de personnages.

Au final, j'ai tout de même réussi à rentrer dans l'histoire et j'ai aimé découvrir cette nouvelle intrigue. Même si ce tome n'est pas son meilleur, Anne Rice reste une de mes auteurs favoris et j'adore son univers de vampire.

lundi 28 novembre 2016

Renaud Dillies et Régis Hautière - Abélard, Tome 1 : La danse des petits papiers / Tome 2 : Une brève histoire de poussière et de cendre


 Auteur : Renaud Dillies
Dessinateur : Régis Hautière
 Éditeur : Dargaud
Parution : 18 novembre 2016
Pages : 64 et 64
EAN-13 : 978-2505067077


Pour séduire la jolie Épilie, Abélard ne voit qu'une solution: lui décrocher la lune ! Direction l'Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes, il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes, puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bon bout de chemin...




Abélard, le héros de cette bande-dessinée en deux tomes, est extrêmement touchant. Il est candide, naïf et toujours respectueux. Il m'a littéralement fait fondre.
On découvre à travers ses yeux un monde individualiste, mercantile et cruel. Il fait face à des concepts nouveaux : la haine, l'arnaque, le racisme, ... Malheureusement, ces découvertes se font souvent dans la douleur pour notre petit personnage...
A travers le regard de ce petit oiseau innocent, on découvre finalement notre propre monde tout en apportant son lot de questions sociologiques, humaines et métaphysiques.

Cette bande-dessinée est une véritable pépite scénaristique et il est parfaitement accompagné par le dessin de Renaud Dillies. Les illustrations sont magnifiques et profondes. Le choix des couleurs n'a rien à voir avoir avec le hasard. Le premier tome a des tons pastels qui retranscrivent parfaitement la douceur qui ressort de ce premier arc de l'histoire. Quant au second tome, on y découvre des couleurs plus sombre qui font ressortir la noirceur qui s'empare du récit.

J'ai aimé suivre le duo formé par Abélard et Gaston, qui sont pourtant si différents. La fin m'a émue et je n'ai pas pu retenir une petite larme.
Je conseille vivement cette bande-dessinée à tout le monde. Elle a fait palpiter mon petit cœur de lectrice.







dimanche 27 novembre 2016

Timothée de Fombelle - Vango, Tome 1 : Entre ciel et terre


 Auteur : Timothée de Fombelle
Editeur : Gallimard
Collection : Folio
Parution : 13 octobre 2016
Pages : 448
EAN-13 : 978-2070793549


Paris, 1934. Devant Notre-Dame une poursuite s'engage au milieu de la foule. Le jeune Vango doit fuir. Fuir la police qui l'accuse, fuir les forces mystérieuses qui le traquent. Vango ne sait pas qui il est. Son passé cache de lourds secrets. Des îles siciliennes aux brouillards de l'Ecosse, tandis qu'enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité.
Un héros inoubliable et romantique, une aventure haletante, envoûtante, empreinte d'humour et de poésie.



Avant toute chose, je tenais à remercier Livraddict et les éditions Gallimard pour ce partenariat.

J'avais déjà entendu parler de cette saga, depuis bien longtemps même. Elle m'avait attiré mais je ne m'étais jamais lancée dans cette lecture, surtout que j'avais déjà pas mal de sagas en cours. Toutefois, lorsque j'ai remarqué que ce partenariat était proposé, je n'ai pas pu résisté.

Et quel délice ce fut ! Ce premier tome m'a entraîné du début jusqu'à la fin. Si je l'avais pu, je l'aurais lu d'une traite !
L'intrigue est palpitante. J'avais hâte d'en découvrir plus sur Vango, sur son périple et ses origines mystérieuses. Les autres personnages m'ont tout autant plus. Ils ont tous de la profondeur et il n'est pas difficile de s'attacher à eux malgré leurs grandes différences de personnalités.
La structure du roman peut rendre confus. En effet, on passe très facilement du présent au passé et inversement. Parfois, le temps avance même de quelques jours, mois voire années. Finalement, je me suis vite habituée à cette gymnastique.

Je dois absolument souligner la plume sublime de Timothée de Fombelle. Son écriture est fluide, poétique avec une touche d'humour. C'est le grand point fort de ce roman et cela m'a donné envie de découvrir les autres œuvres de ce fantastique écrivain.

En bref, ce premier tome  m'a vendu du rêve et je me jetterai volontiers sur le second et dernier tome de cette saga. Ce fut un véritable coup de cœur !


dimanche 20 novembre 2016

Meg Wolitzer - Les intéressants


 Auteur : Meg Wolitzer
Editeur : Lgf
Collection : Ldp
Parution : 6 avril 2016
Pages : 744
EAN-13 : 978-2253182870



Durant les années 1970, Julie, 16 ans, passe une partie de son été à Spirit in the wood, une colonie de vacances. Elle y fait la connaissance d’un groupe de cinq jeunes adolescents qui se sont baptisés «Les Intéressants», par défi vis à vis des autres pensionnaires : Ethan, un surdoué des films d’animation, Goodman et sa soeur Ash, ainsi que Jonah, le fils d’une célèbre chanteuse folk icône de la contre culture, et enfin Cathy, une très belle fille qui rêve de devenir danseuse. Julie – rebaptisée Jules par les Intéressants – est fascinée par ces jeunes gens de son âge, cultivés, ironiques, talentueux et sûrs d’eux.
Le roman suit l’évolution des Intéressants pendant près de quarante ans. Ethan épousera Ash. Ensemble, ils connaîtront le succès, même si Ethan reste profondément amoureux de Jules. Goodman, lui, devra faire face à la justice. Ash sera détourné de la musique. Et Jules… Jules se cherchera pendant de longues années et racontera leur histoire à tous.
Que deviennent les talents et les aspirations de chacun ? Un don de jeunesse peut-il constituer le socle de toute une vie ? Et comment peut-on y rester fidèle malgré les choix qu’impose la vie adulte ? Chacun trahira à sa manière l’adolescent qu’il fut.
Une fresque impressionnante, à la fois réaliste et sensible. Le roman d’un écrivain au sommet de son art.



J'ai découvert ce roman lors d'une rencontre avec l'auteur organisée par la librairie Dialogues. Meg Wolitzer est une personne très intéressante et elle a vraiment réussi à attiser mon intérêt pour ses romans, notamment Les intéressants.

Malgré le fait que ce soit un bon pavé, les pages ont très vite défilé. J'ai adoré suivre la vie de cette petite bande composée de Jules, Ash, Ethan, Jonah et Goodman (Cathy faisait-elle vraiment partie des Intéressants ? Je me pose encore la question).
Le roman n'a pas une structure chronologique. On passe de l'époque de l'adolescence, puis à la cinquantaine, pour revenir à l'adolescence, etc. On ne cesse de faire des va-et-vient dans le temps. Notre rapport avec le temps n'est pas linéaire et cela est bien retranscrit dans cette oeuvre.

Je n'ai pas ressenti la même chose pour tous les personnages. J'ai eu un petit coup de coeur pour Jonah et sa fragilité. Il a vraiment réussi à me toucher.
J'ai beaucoup aimé le duo que formait Jules et Ethan. Ce dernier aurait d'ailleurs pu être plus approfondi selon moi. Mon avis concernant Jules est partagé car au début du roman, elle m'exaspérait très souvent. Toutefois, je n'ai pas cessé de me dire que son personnage était extrêmement juste car ses réactions auraient très bien pu être une des miennes.
Ash m'a laissé un peu insensible et indifférente. Je n'ai pas réussi à m'attacher à elle.
Et je ne parle même pas de Goodman...

Je peux difficilement en dire plus sur cette histoire car trop en révéler gâcherait la lecture et la découverte de ce récit.

En tout cas, j'ai vraiment apprécié cette lecture et le style de l'auteur. Je n'hésiterai pas à me plonger dans un autre de ses romans.

samedi 12 novembre 2016

Swap Cartes d'anniversaire 2016

Cette année, je participe au swap Cartes d'anniversaire organisé par Anna02 sur Livraddict. C'est la première fois que j'y participe et j'aime beaucoup cet événement.
Mon anniversaire étant début novembre, ce fut mon tour de recevoir une multitude de cartes dans ma boîte aux lettres.
Pour information, l'ordre de présentation n'est absolument pas celui de réception.



Sacha : Merci beaucoup pour cette carte et ses petits compagnons ! J'aime beaucoup le marque-page. Je comprends très bien ta difficulté à écrire des cartes d'anniversaires à des inconnus !




Gwenlynn : J'adore ta carte !!! Je la trouve originale et très atentionnée. Même si le solde est illimité, je compte l'utiliser raisonnablement... sauf peut-être pour les lectures !




Rosedesbois : Ne t'inquiète pas, je ne t'en veux aucunement pour le retard ! Ta carte est très jolie et j'aime bien ta signature.
Pour te répondre, ma lecture du moment est Les intéressants de Meg Wolitzer. J'aime beaucoup pour le moment et j'ai eu la chance de rencontrer l'auteur qui est très drôle.
Je n'ai pas de genre littéraire préféré, j'aime avoir des lectures diversifiées. Toutefois, j'ai un goût prononcé pour la Fantasy.






Ethanol : Une carte de la Bretagne, cela fait toujours plaisir ! En plus, je suis originaire d'Ille-et-Vilaine.

Petit détail qui m'a fait tilter : tu as le même nom de famille que mon compagnon (qui est le nom de famille français le plus commun mais bon... cela m'a fait sourire !).






Robyn: Merci pour ta carte et surtout pour le PS !





Jeux de mots : Ta carte est sublime ! Elle m'a laissée sans voix !





Jwann : Ta carte est trop mignonne ! En plus, j'aime les lapins et celui de la carte me fait penser à celui que j'avais adolescente.
Il est vrai que nos goûts sont assez différents pour les romans, contrairement aux BD et mangas. J'aimerais d'ailleurs avoir ton avis sur Blacksad ! Je n'ai pas beaucoup avancé dans Monster (qui est en fait une relecture) mais c'est un manga que j'aime beaucoup!;





Grizelda : Des chats partout : le bonheur ! (mais les miens seront toujours les plus mignons à mes yeux). En tout cas, tu peux être sûre que ton envoi me plaît.
Par contre, j'ai morflé à ouvrir l'enveloppe avec tout le scotch que tu as mis... XD





Lily21 : Ta carte est certainement la plus mignonne que j'ai reçu. Je l'adore et je pense même m'en servir pour décorer ma bibliothèque !





Antreguillemets : Le contenu de ta carte est super original ! J'adore la relire pour y retrouver les références. Certaines m'étaient même inconnues et grâce à toi, je les connais dorénavant.




Clochette27 : Merci pour cette carte et les autres petits cadeaux ! Le chocolat était très bon, je l'ai partagé avec mon chéri.
Actuellement, je lis Les intéressants de Meg Wolitzer, que j'aime beaucoup. Je n'ai pas un auteur préféré mais j'aime particulièrement Haruki Murakami, JRR Tolkien et Mathias Malzieu. Enfin, je n'ai pas un style de lecture favori mais j'ai un goût tout de même prononcé pour la Fantasy.




Lilas1501 : J'aime particulièrement le marque-page : il est sublime ! (Pense néanmoins à enlever le prix ;) ). Merci beaucoup pour cette jolie carte.




Seraphina : Pour être honnête, je ne me suis pas vraiment reconnue dans cette carte mais l'intention y est et c'est le principal. Je sais que c'est difficile d'être juste lorsque l'on ne connaît pas la personne à qui on s'adresse. En tout cas, merci pour cette carte, elle m'a fait plaisir !




Solène : Disney : j'approuve à 100% ! (Bon, par contre, je n'ai pas vu celui-là...).
J'ai vu Miss Peregrine et les enfants de particuliers et c'était en effet plaisant de retrouver du bon vieux Tim Burton ! Cela m'avait manqué !




Magiciennedoz : Tu m'as énormément gâtée, je n'en reviens pas ! J'aime beaucoup l'attention avec les tigres. J'ai hâte de goûter ton thé à la rhubarbe. Il faut savoir que mon thé préféré est Jardin Bleu, un mélange de rhubarbe et de fraises des bois. Tu es donc tombée juste !




Lilo85 : Je me demande comment les oiseaux tiennent ! Merci beaucoup pour cette carte. Je n'aime pas le champagne mais j'espère bien avoir une nouvelle année pétillante.


En bref, on peut dire que j'ai été gâtée ! Encore merci tout le monde !



mardi 1 novembre 2016

Neil Gaiman - Sandman, Tome 1 : Préludes et Nocturnes


 Auteur : Neil Gaiman
Dessinateurs : Sam Keith, Mike Dringenberg et Malcom Jones III
 Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : juin 2004
Pages : 232
EAN-13 : 978-2847893656



Son nom lui-même est un mystère. Il se nomme Sandman, mais aussi Dream ou Morphée. Comme les autres membres de la famille des Eternels - Death, Destiny, Delirium, Desire, Despair et Destruction - il incarne un sentiment ou une réalité de l'âme humaine. Son royaume est celui des songes, un royaume à la fois sombre et enchanteur, dont le Maître est immortel, mais faillible et fragile. En suivant Sandman dans ses aventures, ses peines et ses tourments. le lecteur plongera dans un fascinant rêve éveillé.


Preludes & Nocturnes : Sandman, le Maître des rêves, est tombé dans le piège des magiciens qui souhaitaient capturer sa sœur Death. Il a passé soixante-dix ans sous une cloche de verre, impuissant. Lorsqu'il parvient enfin à recouvrer sa liberté, il découvre son royaume dans un état dramatique. Mais avant de pouvoir s'atteler à sa restauration, il doit de toute urgence retrouver les trois attributs de son pouvoir : son heaume, sa bourse et son rubis. Des objets primordiaux dont la trace, soixante-dix ans après leur perte, s'avère très difficile à suivre...

Chaque album de la série "Sandman" est un récit autonome qui peut se lire indépendamment des autres volumes.



Neil Gaiman a toujours eu un don pour nous transporter dans ses univers et avec Sandman, c'est encore le cas. J'ai adoré découvrir le personnage de Dream et de suivre une partie de ses aventures.
J'ai bien aimé le fait que l'on croise au fil des pages des personnages d'autres comics comme John Constantine. J'avoue que certains m'étaient totalement inconnus mais c'est un aspect que j'ai tout de même beaucoup aimé.
Neil Gaiman arrive, au travers de son scénario, à nous montrer à quel point les rêves sont importants, que sans cela, le monde serait certainement plus fou qu'il ne l'est déjà.
Le protagoniste John Dee est un parfait exemple de la folie qui peut exister en nous. Je n'ai pas très bien saisi pour quelles raisons il est devenu un tel personnage : est-ce lié à l'absence prolongée de Dream ? Ou était-il déjà ainsi ? A un moment de la narration, certaines de ses victimes lui demandent pourquoi il fait tout cela. Ce à quoi, il leur répond parce qu'il le peut. Honnêtement, j'ai trouvé cette réponse très juste (pourquoi faudrait-il obligatoirement une raison, une justification pour faire le mal ?) et terrifiante. Ce personnage m'a fait froid dans le dos.


Le dessin peut paraître un peu old-school mais on s'y fait vite et j'ai trouvé que les traits et les couleurs savaient correspondre avec l'histoire qui était racontée.


Neil Gaiman nous offre un univers plein de poésie et de métaphore. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite des aventures de Dream et de découvrir le reste de sa famille (j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié l'apparition de Death).