samedi 18 juillet 2015

Joseph Roth - La Marche de Radetzky



 Auteur : Joseph Roth
Editeur : Points
Collection : Points Grands Romans
Parution : 17 avril 2008
Pages : 397
EAN-13 :  978-2757808238


Sur le champ de bataille de Solferino, le sous-lieutenant Von Trotta sauve la vie de l'empereur d'Autriche. Cet acte lui vaut d'être anobli. Arrachés à leur condition de paysans slovènes, les membres de la famille Von Trotta voient leur destin bouleversé. Sur trois générations, l'auguste faveur se transforme en une malédiction irrémédiable... Un requiem sur la chute de la monarchie austro-hongroise.



Faire cette chronique me semble ardue... Je n'ai ni détesté, ni vraiment aimé cette œuvre. Du moins, je vais tout de même essayer d'exprimer mon ressenti face à cette lecture.

J'ai apprécié la manière dont on montrait l'effondrement de l'empire austro-hongrois : le vieillissement de l'empereur, l'administration qui s'immobilise, l'armée qui s'effondre, le prolétariat qui se lève, les nationalistes qui se réveillent... La fin d'une époque est progressivement ressentie et annoncée par des signes avant-coureurs.
Joseph Roth a su parfaitement exprimer la disparition de ce monde. Je comprends de ce fait pourquoi ce roman est considéré comme un chef-d'œuvre.

Malheureusement, certaines choses m'ont gênée.
Tout d'abord, le roman est très dense et le style d'écriture peut rebuter. Au début, j'avais beaucoup de mal à me mettre à la lecture (même si une fois que j'avais commencé, je ne m'arrêtais plus).
Certaines descriptions et certains passages sont horriblement longs et, personnellement, j'avais beaucoup de mal à m'accrocher et à y trouver un quelconque intérêt.
Enfin, ce qui m'a le plus agacé, c'est le personnage de Charles-Joseph (qui est me petit-fils du héros de Solferino). Il est l'image-même du anti-héros. Habituellement, je n'ai rien contre les anti-héros, mais celui-là me sortait par les yeux. Charles-Joseph est un médiocre soldat et pas vraiment chanceux en amour. Néanmoins, j'avais l'impression qu'il se complaisait dans son malheur. Il ne fait jamais rien pour changer les choses. Il subit et déprime dans son coin. Tout au long de l'œuvre, je n'avais qu'une envie : lui mettre un coup de pied au cul et lui crier de se bouger. Le livre étant assez conséquent, je me suis pris la tête avec ce personnage trop souvent à mon goût. Heureusement, le personnage de son père sauvait la mise. J'appréciais bien plus les passages qui lui étaient consacrés.

Ce roman a été adapté en série télévisé en 1995. Je l'ai vu il y a longtemps et j'avoue qu'il ne m'a pas marqué plus que cela...

En bref, je conseille tout de même la lecture de ce livre (surtout pour les amoureux de ce genre). Malgré ses défauts, il représente une ère aujourd'hui disparue et décrit magnifiquement un passé qui a marqué notre histoire.
Quant à ceux qui travaillent sur les romans d'apprentissage et les anti-héros, cette œuvre est faite pour vous !




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