dimanche 26 juillet 2015

Koushun Takami et Masayuki Taguchi - Battle Royale



 Scénario : Koushun Takami
Dessin : Masayuki Taguchi
Editeur Editions Soleil
Collection : Soleil Manga
Tomes : 15


La république d'Extrême-Orient, une nation totalitaire située en Asie, expérimente un jeu de massacre épelé "le programme ". Des classes de 3ème du pays sont choisies arbitrairement pour y participer. Les élèves d'une même classe doivent s'entretuer jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un seul survivant. Telle en est la cruelle règle. Les 42 élèves de la de 3ème B du collège de Shiroiwa se retrouvant engagés dans ce véritable "jeu de la mort ", sans même savoir pourquoi...



Avant toute chose, je tiens à préciser que je vais parler de la série complète de Battle Royale. Il y aura donc du spoilers !

Ce manga n'est pas mon genre de prédilection. Il a la réputation d'être particulièrement violent et ce n'est pas trop mon truc. Je me suis finalement lancée dans cette série dans le cadre du challenge French-Read-A-Thon Summer Edition 2015 (mon article ici). L'un des thèmes était "un livre qui n'est pas ton genre de prédilection" et Battle Royale (qui n'était pas mon premier choix pour être honnête) correspondait parfaitement à ce thème. Au départ, je ne voulais lire que le premier tome et finalement, j'ai lu tous les tomes.

J'ai bien failli ne pas continuer ma lecture à la fin du premier tome. Certaines scènes sont dérangeantes : trop de violence et l'aspect sexuel bien trop présent à mon goût. Toutefois, j'ai voulu lui donner une seconde chance en lisant le deuxième tome. Je voulais savoir la fin et c'est ce qui m'a incité à continuer ma lecture jusqu'au bout.

Je n'aime pas vraiment les dessins. Les personnages peuvent apparaître comme des pantins hideux. Je pense que l'auteur voulait montrer la transformation des personnages par ce biais mais ce ne l'a pas fait avec moi.




En plus de cela, il y a un côté manichéen dans l'histoire qui est trop poussé à mon goût.
Les "gentils" sont pleins de bonnes intentions et d'humanité. On a rapidement envie de les secouer car ils ne semblent pas réaliser dans quelle situation ils se trouvent. Shûya et Noriko en sont de parfaits exemples.
De l'autre côté, on a les "méchants" qui trouvent leurs représentants dans les personnages de Mitsuko et Kiriyama. Ce sont des archétypes du début jusqu'à la fin de la série.
J'ai eu beaucoup de mal à saisir le personnage de Mitsuko. On découvre pourquoi elle est devenue aussi sadique mais ses agissements sont assez incompréhensibles pour moi. J'ai un passage en particulier en tête qui a été particulièrement WTF pendant ma lecture : il s'agit de sa rencontre avec Yûichirô. Je ne développerait pas cette partie pour éviter tout spoiler. Autre anecdote concernant Mitsuko : elle débarque dans une maison et se change avec des vêtements trouvés sur place. Honnêtement qui irait s'habiller avec une jupe aussi moulante et des talons hauts dans un "programme" pareil ???
Kirayama m'a semblé ennuyeux pendant un moment. Cependant, lorsqu'on découvre pourquoi et comment il est devenu ainsi, cela m'a fait froid dans le dos... car cela pourrait arriver à n'importe qui.

Au final, je n'ai véritablement apprécié que deux personnages : Kawada et Mimura.
Kawada représente autant le "mal" que le "bien" dans ce manga. Il est un des rares personnages qui, d'après moi, n'est pas un archétype pur. On peut le comprendre, l'apprécier et le détester en même temps.
C'est un peu pareil pour Mimura. Au début, il apparaît comme un chevalier au grand coeur : il va tout faire pour sauver ses camarades en désactivant les colliers. Toutefois, certains défauts apparaissent rapidement. Cela se voit particulièrement lorsqu'il a une altercation avec Iijima.
Tout de même, petit pincement au cœur pour Chigusa qui est un personnage féminin comme je les aime : c'est une battante. Dommage qu'elle ne soit pas plus développée dans l'histoire et qu'on ne la voit pas plus.

En bref, je ne dirais pas que c'est un mauvais manga. Ce n'est pas mon genre mais le fond reste intéressant. La fin est très facile à deviner et certaines situations des personnages sont assez mal traitées (le combat entre Sugimura et Kiriyama était juste WTF, cela m'a fait pensé à Naruto...). Certaines scènes sont dures et dérangeantes. Ce manga n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Enfin, je ne peux pas comparer le manga au roman car je n'ai pas lu ce dernier. Toutefois, j'ai vu le film qui est sorti en 2000. Un certain nombre de différences est à noter.
Tout d'abord, le manga est bien plus violent et sexuel que le film. Le gore et le sexe ne sont aucunement cachés dans le manga (malheureusement...). L'ambiance n'est absolument pas la même entre les deux supports. Dans le film, l'accent est plutôt mis sur la violence gratuite et brutale.
Deux personnages ont un statut différents dans le film : Kiriyama et Kawada. Dans le manga, ils font partie intégrante de la classe alors que, dans le film, ils sont parachutés dans le jeu. Kiriyama s'incruste dans la partie pour "s'amuser" et Kawada est là pour se venger. Ils sont donc étrangers aux autres protagonistes.
Les personnages sont beaucoup moins développés dans le film (certainement pour une question de durée du film). Seuls Noriko et Shûya sont véritablement traités alors que, dans le manga, la majorité des élèves sont développés.
La différence la plus marquante reste, pour moi, la présence de M. Kitano dans le film et qui est totalement absent du manga. Kitano est censé être le professeur principal de la classe et il a une grande importance pour le reste de l'histoire. Pourtant, dans le manga, il n'existe pas. A la place, nous avons le personnage de Kamon qui est un sadique de la pure espèce. Son rôle est assez différent de celui de Kitano dans le film. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi il y a eu un tel changement. Si jamais l'un de vous à la réponse, je serais ravie de le savoir !






mardi 21 juillet 2015

Katarina Mazetti - Entre Dieu et moi, c'est fini



 Auteur : Katarina Mazetti
Editeur Actes Sud
Collection : Babel
Parution : 26 février 2011
Pages : 136
EAN-13 :  978-2742796755


Linnea a quinze ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia, sa meilleure amie, son amie pour la vie… enfin, pour cent vingt jours, “sans compter les week-ends”, Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.

Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui vit avec son nouveau conjoint une relation tumultueuse. Et de Dieu. Qu’est-ce que ça signifie “croire en Dieu” ? Car ce n’est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n’est pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré. Seulement voilà, Pia n’est plus là. Alors Linnea se souvient, puisque, comme dit son excentrique grand-mère, “pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d’abord bien s’en souvenir”.



J'ai beaucoup entendu parlé de Katarina Mazzetti. Ma mère aime beaucoup cette auteur (elle doit avoir tous ses livres). Je me suis donc laissée tenter.

Le style de l'autre est original et assez particulier. Toutefois, je suis rapidement rentrée dedans et le livre se livre très vite.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Linnea et sa personnalité. Elle m'a paru à la fois attachante et exaspérante. J'ai trouvé qu'elle avait un côté "vrai". A travers des anecdotes, elle nous raconte sa vie, ses mésaventures, sa rencontre avec Pia, leur amitié, son deuil et son incompréhension face à la mort de cette dernière.

Ce roman ne m'a pas tiré de larmes et cela n'a pas été un coup de cœur. Cependant, j'ai trouvé cette histoire assez émouvante. L'auteur ne nous apporte pas de véritables réponses mais elle nous fait réfléchir sur de nombreux sujets.

Il s'agit du premier tome d'une trilogie et je ne pense pas tarder à lire la suite.
Ce n'est peut-être pas ma lecture de l'année mais je conseille ce livre tout de même.



Claire-Lise Marguier - Le faire ou mourir



Auteur : Claire-Lise Marguier
Editeur : Editions du Rouergue
Collection : Do A Do
Parution : 11 septembre 2011
Pages : 104
EAN-13 :  978-2812602580


Vus de l'extérieur, ils faisaient plutôt peur, ceux de la bande à Samy, avec leurs coupes de cheveux étranges, leurs vêtements noirs, leurs piercings... Mais le jour où les skateurs s'en sont pris au nouveau du collège, Dam, avec son physique de frite molle, c'est Samy qui s'est interposé et lui a sauvé la mise. Et c'est comme ça qu'ils se sont rencontrés, et que l'histoire a commencé. Samy a essuyé le sang qui coulait de la tempe de Dam, avec sa manche noire.

C'était la première fois que quelqu'un le touchait avec autant de douceur...



Ce livre m'a longtemps fait de l’œil. Pourtant, j'ai mis un temps fou à me le procurer et encore plus à le lire. Maintenant que ma lecture est terminée, je regrette vraiment d'avoir autant traîné.

Tout d'abord, le style de l'auteur peut sembler particulier. Elle a son style propre et elle le maîtrise à merveille. On n'a que le point de vue de Damien et il n'y a aucun dialogue. Tout nous est retranscrit uniquement par le biais de Damien.

Cette oeuvre aborde des sujets très forts, durs et délicats : l'acceptation de soi, l'automutilation, l'homosexualité, etc.

Ce livre est sincèrement beau. J'ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Il m'a émue, dérangée, bouleversée. Je suis sortie de là en larmes et le cœur tremblant. Rares sont les livres qui me touchent autant, qui me font autant vibrer.
Personnellement, ce roman m'a rappelé mes années de lycée et le mal-être que j'avais pu ressentir à une époque. Même si Damien est bien loin de ce que je suis, je n'ai pas pu m'empêcher de me reconnaître en lui. J'avais envie de le prendre dans mes bras et de lui dire "Tout ira bien".

Ce roman a été pour moi une véritable claque et je n'hésiterai aucunement à le faire lire à mes proches.
Si vous n'avez pas encore lu cette oeuvre, qu'attendez-vous ? Foncez !



samedi 18 juillet 2015

Joseph Roth - La Marche de Radetzky



 Auteur : Joseph Roth
Editeur : Points
Collection : Points Grands Romans
Parution : 17 avril 2008
Pages : 397
EAN-13 :  978-2757808238


Sur le champ de bataille de Solferino, le sous-lieutenant Von Trotta sauve la vie de l'empereur d'Autriche. Cet acte lui vaut d'être anobli. Arrachés à leur condition de paysans slovènes, les membres de la famille Von Trotta voient leur destin bouleversé. Sur trois générations, l'auguste faveur se transforme en une malédiction irrémédiable... Un requiem sur la chute de la monarchie austro-hongroise.



Faire cette chronique me semble ardue... Je n'ai ni détesté, ni vraiment aimé cette œuvre. Du moins, je vais tout de même essayer d'exprimer mon ressenti face à cette lecture.

J'ai apprécié la manière dont on montrait l'effondrement de l'empire austro-hongrois : le vieillissement de l'empereur, l'administration qui s'immobilise, l'armée qui s'effondre, le prolétariat qui se lève, les nationalistes qui se réveillent... La fin d'une époque est progressivement ressentie et annoncée par des signes avant-coureurs.
Joseph Roth a su parfaitement exprimer la disparition de ce monde. Je comprends de ce fait pourquoi ce roman est considéré comme un chef-d'œuvre.

Malheureusement, certaines choses m'ont gênée.
Tout d'abord, le roman est très dense et le style d'écriture peut rebuter. Au début, j'avais beaucoup de mal à me mettre à la lecture (même si une fois que j'avais commencé, je ne m'arrêtais plus).
Certaines descriptions et certains passages sont horriblement longs et, personnellement, j'avais beaucoup de mal à m'accrocher et à y trouver un quelconque intérêt.
Enfin, ce qui m'a le plus agacé, c'est le personnage de Charles-Joseph (qui est me petit-fils du héros de Solferino). Il est l'image-même du anti-héros. Habituellement, je n'ai rien contre les anti-héros, mais celui-là me sortait par les yeux. Charles-Joseph est un médiocre soldat et pas vraiment chanceux en amour. Néanmoins, j'avais l'impression qu'il se complaisait dans son malheur. Il ne fait jamais rien pour changer les choses. Il subit et déprime dans son coin. Tout au long de l'œuvre, je n'avais qu'une envie : lui mettre un coup de pied au cul et lui crier de se bouger. Le livre étant assez conséquent, je me suis pris la tête avec ce personnage trop souvent à mon goût. Heureusement, le personnage de son père sauvait la mise. J'appréciais bien plus les passages qui lui étaient consacrés.

Ce roman a été adapté en série télévisé en 1995. Je l'ai vu il y a longtemps et j'avoue qu'il ne m'a pas marqué plus que cela...

En bref, je conseille tout de même la lecture de ce livre (surtout pour les amoureux de ce genre). Malgré ses défauts, il représente une ère aujourd'hui disparue et décrit magnifiquement un passé qui a marqué notre histoire.
Quant à ceux qui travaillent sur les romans d'apprentissage et les anti-héros, cette œuvre est faite pour vous !




vendredi 10 juillet 2015

Rachel Cusk - Arlington Park




 Auteur : Rachel Cusk
Editeur Points
Collection : Points
Parution : 21 août 2008
Pages : 288
EAN-13 :  978-2757810064


Dans Arlington Park, une banlieue résidentielle en Angleterre, vingt-quatre heures dans la vie de quatre femmes au bord de la crise de nerfs. Il y a un peu de Desperate Housewives, version classe moyenne, dans ce roman écrit par une héritière lucide du féminisme. Si la vitrine semble presque idéale, l’ambiance est en réalité sombre et pluvieuse comme le temps. Derrière les rideaux de cuisine se joue le drame de la petite bourgeoisie, généré par les frustrations, les jalousies et les déceptions.



La quatrième de couverture m'avait donné envie de lire ce roman... et le contenu n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais ! Il a longtemps trôné dur ma table de chevet et je n'en voyais pas la fin... Le rythme est lent, très lent et l'ambiance terne et déprimante... Heureusement que je n'étais pas dans une mauvaise passe au moment de ma lecture car c'était déprimant au plus au point !

Je ne m'attendais pas forcément à quelque chose de rythmé, de dynamique. Pourtant, j'aurais bien secoué les personnages... Certains sont d'ailleurs plus approfondis que d'autres. On a envie de leur taper dessus plutôt que de les plaindre... Les personnages féminins ne réagissent pas à leur malheur ou quand elles le font, c'est d'une manière plutôt déroutante et incompréhensible. Le pire est qu'on n'a aucune sensation d'aboutissement ! Le roman s'achève et j'ai eu l'impression que rien n'avait changé... Je m'attendais peut-être à quelque chose de plus rageur...

Cette œuvre est pour moi une véritable déception. Les thèmes abordés par l'auteur sont pourtant intéressants et son style (qui ne plaira pas à tout le monde) est d'une finesse. Toutefois, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et à me sentir véritablement concernée par la vie de ces personnages... Je lui aurai donné sa chance jusqu'au bout mais c'est un goût amer qui me reste en bouche, une impression d'avoir perdu mon temps...




FRENCH-READ-A-THON / SUMMER EDITION 2015

Bien le bonjour à vous !

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un challenge qui m'avait déjà fait de l'œil lors de la dernière édition : le French-Read-A-Thon !
Ce challenge a été créé par Rondoudou is happy (sa chaîne) et je vous conseille vivement d'aller voir sa vidéo concernant l'édition de l'été de ce challenge.




Le principe est simple. Sur une semaine (du lundi 13 juillet 2015 au dimanche 19 juillet 2015), il faut lire un maximum de livres sur les thèmes choisis. Il y a huit thèmes proposés ( 7 + 1 bonus) lors de cette édition et si l'on en lit au moins quatre, le challenge est considéré comme réussi.

Les thèmes imposés sont les suivants :

  • Un livre avec une couverture qui te fait penser à l'été
  • Un livre contemporain
  • Un livre de plus de 300 pages
  • Un livre avec le nom d'un personnage dans le titre
  • Un livre en VO
  • Un livre que l'on t'a choisi dans ta PAL
  • Un livre qui a ou sera adapté cinématographiquement (films / séries)
  • Un livre qui n'est pas ton genre de prédilection

Ma PAL pour ce challenge :

  • Entre Dieu et moi, c'est fini, de Katarina Mazetti
  • Orgueil et préjugés et zombies, de Jane Austen et Seth Grahame-Smith
  • Naruto T.50, de Masashi KISHIMOTO (depuis le temps que je dois le lire...)
  • Le faire ou mourir, de Claire-Lise Marguier (J'ai un peu l'impression de tricher... mais je n'ai aucun livre en langue étrangère chez moi actuellement...)
  • Berserk T.22, de Kentaro Miura (un choix qui ne m'étonne pas car cela fait un moment qu'il voulait que je le lise !)
  • Nos étoiles contraires, de John Green (oui, je ne l'ai toujours pas lu... Pitié, ne me frappez pas !)
  • King's Game Origin T.1, de Nobuaki Kanazawa (J'avais détesté King's Game... Le fait que ce soit les origines saura peut-être m'amadouer)

J'avoue ne pas être sûre de réussir ce challenge. Travaillant et ne faisant pas le pont du 14 juillet, trouver du temps pour lire à fond va être ardu (d'où le choix de mangas pour certains thèmes en fait !). Néanmoins, si cela peut dégager un peu ma PAL, je suis preneuse !
Il n'y a pas de livre pour le thème "Couverture rappelant l'été". Je n'en ai tout simplement pas trouvé dans ma PAL... Mais cela me fait déjà sept livres choisis !

Pour tous ceux qui font ce challenge, bon courage !
Vous aurez mon bilan une fois le challenge terminé (et j'espère qu'il ne sera pas trop mauvais) !

 ↦ Mon bilan est par ici !



jeudi 9 juillet 2015

Scott McCloud - Le Sculpteur



Auteur : Scott McCloud
Editeur Rue de Sevres
Collection : Bd Ado-Adultes
Parution : 18 mars 2015
Pages : 496
EAN-13 :  978-2369811244


David Smith consacre sa vie à l’art – jusqu’à l’extrême. Grâce à un pacte avec le diable, le jeune artiste voit son rêve d’enfance réalisé : pouvoir sculpter tout ce qu’il souhaite, à mains nues. Mais ce pouvoir hors norme ne vient pas sans prix… il ne lui reste que 200 jours à vivre, pendant lesquels décider quoi créer d’inoubliable est loin d’être simple. D’autant que rencontrer l’amour de sa vie le 11e jour ne vient rien faciliter !



Au début, cette BD m'a effrayée... C'est un véritable pavé ! Pourtant, je l'ai lu en une traite tellement j'étais dans l'histoire de cet artiste désespéré et devant faire face à ses choix.
Les planches font parfaitement ressortir l'ambiance de la BD, que ce soit l'angoisse, la peur ou l'appréhension. Il n'y a aucune couleur chaude, tout est en bleu, blanc et noir. Le dessin de l'auteur est précis et détaillé. Rien n'est laissé au hasard, tout est travaillé. Les traits et les mouvements du crayon de Scott McCloud adoucissent, dynamisent voire brutalisent la scène en cours.



Cette histoire m'a touchée, émue. Je me suis mise à la place de chacun des personnages. Qu'aurais-je fait pour mon art ? Comment profiter de la vie quand on se sait condamner ? Comment faire face à la perte d'un proche ? Beaucoup de sujets y sont abordés à travers l'histoire de cet artiste qui craint de disparaître avant de marquer son temps, de  marque de son passage sur Terre.
Le personnage qui représente la Mort m'a fasciné, à la fois mystérieux et pourtant si familier.

Une oeuvre que je conseille vivement (mais à ne pas mettre entre toutes les mains à cause des sujets abordés parfois sensibles). Une fois terminée, cette BD m'a laissée une impression indéfinissable pendant un bon moment. Ce fut une merveilleuse découverte. Je suis ravie d'avoir lu cette oeuvre et je n'hésiterai pas à l'offrir.